Le ministre délégué chargé du Budget supervise l'ouverture d'un dialogue national de haut niveau sur la transformation des systèmes alimentaires

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Nouakchott a abrité, ce mardi, un dialogue national de haut niveau consacré aux défis de la transformation effective des systèmes alimentaires, organisé par le Ministère de l’Économie et des Finances avec la participation de nombreux responsables gouvernementaux, représentants d’organisations internationales et partenaires techniques et financiers.

L' initiative s’inscrit dans le cadre des efforts constants déployés par le gouvernement pour placer la sécurité alimentaire au cœur de ses priorités de développement, dans un contexte régional marqué par des mutations climatiques, des pressions démographiques croissantes et des tensions économiques persistantes.

La rencontre s’est tenue en présence du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, du secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, M. Yacoub Ould Ahmed Aïcha, ainsi que des représentants des agences onusiennes et des partenaires internationaux.

Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, M. Codioro Moussa N’guenore, a souligné que la transformation des systèmes alimentaires constitue un pilier fondamental de l’agenda mondial visant l’atteinte des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Il a précisé que la Mauritanie, à l'instar d’autres pays sahéliens, est confrontée à de multiples défis, notamment l’insécurité alimentaire, la sécheresse, les inondations, les chocs économiques et la forte dépendance aux importations alimentaires. Autant de facteurs qui imposent une transition accélérée vers des systèmes alimentaires plus résilients et durables.

Pour sa part, Mme  Agnès Blasselle, chargée d’affaires à la délégation de l’Union européenne en Mauritanie, a salué les efforts entrepris par notre pays en la matière. Elle a notamment mis en exergue la feuille de route nationale élaborée en 2021 et récemment actualisée dans le cadre d’un plan d’action rigoureux couvrant la période 2025-2028.

Elle a rappelé que l’Union européenne accompagne cette dynamique par des investissements d’un montant global de 6,5 milliards d’euros pour la période 2024-2029, dont 3,4 milliards directement mobilisés par l’UE, à travers des initiatives novatrices telles que le Pacte vert et la stratégie « De la ferme à la table ».

Elle a par ailleurs relevé que les systèmes alimentaires sont soumis à des pressions croissantes d’ordre démographique, économique, climatique et sanitaire, ce qui contribue à l’aggravation de la faim et de la malnutrition dans un contexte international complexe.

De son côté, le directeur pays du Programme alimentaire mondial en Mauritanie, Dr Alioune Dione, a salué l’engagement manifeste des autorités mauritaniennes en faveur d’une transformation des systèmes alimentaires érigée en priorité stratégique pour le développement national. Il a assuré du soutien indéfectible du système des Nations Unies à cet objectif ambitieux.

M. Dione a également souligné le rôle central que joue le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire dans la consolidation de la sécurité alimentaire et le développement rural.

Ce dialogue national s’inscrit dans la perspective du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires prévu à Addis-Abeba fin juillet. La Mauritanie y entend réaffirmer sa volonté d’être un acteur engagé dans les efforts internationaux visant à bâtir des systèmes alimentaires inclusifs, durables et garants de la sécurité alimentaire, de la paix, de la croissance équitable et de la stabilité.