Réunion gouvernementale de haut niveau consacrée aux mécanismes de financement du secteur agricole en Mauritanie

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Son Excellence le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, a présidé, ce jeudi au siège du Ministère, une réunion regroupant de hauts responsables et des acteurs économiques, consacrée à l’examen des mécanismes de financement du secteur agricole.

Ont pris part à la rencontre le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, M. Memma Beibatta, le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, M. Mohamed Lemine Ould Dhehbi, le président de l’Union nationale du Patronat mauritanien, M. Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, ainsi que des présidents des fédérations agricoles et des directeurs des banques nationales.

Les travaux ont porté sur la présentation des résultats préliminaires de l’étude en cours sur le financement du secteur agricole. Ce fut l’occasion de lancer le processus de concertation autour des propositions destinées à enrichir les travaux du comité ministériel présidé par le Premier ministre, M. Mokhtar Ould Djay, en prélude à la prise de décisions appropriées dans ce domaine stratégique.

Dans son intervention, le ministre de l’Économie et des Finances a souligné que la réunion intervient à un moment décisif, coïncidant avec le lancement de la troisième phase du Plan national de stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée 2026-2030, dans laquelle l’agriculture occupe une place centrale.

Il a relevé que la réussite des mesures envisagées repose sur plusieurs facteurs déterminants, au premier rang desquels la forte volonté politique incarnée par l’attention constante que porte Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au développement du secteur agricole. Il a également insisté sur l’importance de tirer parti des atouts existants, notamment les terres disponibles, les ressources en eau et le potentiel humain.

Le ministre a par ailleurs rappelé que les principaux défis résident dans la mise en place d’un mécanisme de financement efficace, durable et viable. Il a insisté sur la nécessité de traiter la problématique des risques élevés, d’améliorer la rotation des fonds grâce au préfinancement des campagnes agricoles et au recouvrement des investissements consentis, ainsi que de réduire les créances compromises, afin de garantir une répartition efficiente des ressources.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture a indiqué que l’objectif de cette réunion est de dégager une vision claire du financement agricole, à travers l’implication de l’ensemble des acteurs économiques et des agriculteurs dans la discussion de l’étude et l’apport de propositions constructives.

Le gouverneur de la Banque centrale a quant à lui estimé que la problématique du financement est indissociable d’autres défis relatifs à la préparation des conditions de production, aux garanties, aux marchés, à l’assurance et à la gestion des ressources hydriques. Il a souligné que l’atteinte d’une rentabilité durable requiert un financement public et une intervention de l’État en matière d’assurance contre les sinistres agricoles.

De son côté, le président de l’Union nationale du patronat a rappelé que le secteur agricole a réalisé des avancées notables, avec l’atteinte de l’autosuffisance en riz et en légumes en réponse à l’appel lancé en 2022 par le Président de la République. Il a précisé que 40 % des besoins alimentaires du pays sont désormais couverts, et qu’une capacité de stockage de l’ordre de 14 000 tonnes sera disponible au cours de l’année en cours.

Au terme de la réunion, un comité restreint a été chargé de centraliser les observations et recommandations des différentes parties prenantes sur le rapport d’étude et d’élaborer un document de travail à soumettre au comité ministériel chargé du financement du secteur agricole, en vue de son.

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