
Son Excellence le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid' Ahmed Ould Bouh, a mis en avant les progrès notables réalisés par la Mauritanie en matière de gestion de la dette publique. Il a notamment indiqué que le ratio de l’endettement extérieur s’est réduit à 40 % en 2023, tandis que la dette intérieure demeure à un niveau modeste.
Cette déclaration a été faite ce jeudi 10 avril, dans le cadre d’une intervention en tant qu’orateur principal lors d’un panel consacré à la dette, tenu en marge des Assemblées annuelles conjointes des institutions financières arabes, à Koweït City.
Dans son allocution, le ministre a souligné que cette amélioration est le fruit d’un ensemble de réformes profondes entreprises après avoir bénéficié d’un allègement du fardeau de la dette. Il a précisé que le gouvernement a adopté une approche stratégique rigoureuse de gestion de la dette publique, visant à renforcer la soutenabilité budgétaire et à réduire les risques pesant sur le portefeuille d’endettement.
Cette orientation, poursuit le ministre, repose sur plusieurs axes clés :
l’amélioration des critères de sélection et du suivi des projets financés par emprunt, en veillant à leur viabilité économique et sociale ;
la priorisation des financements concessionnels et semi-concessionnels ;
le renforcement des capacités de gestion de la dette à travers la mise en œuvre d’une stratégie à moyen terme et l’amélioration des outils d’analyse des risques.
En parallèle, la Mauritanie a mené des politiques économiques cohérentes afin de rétablir les équilibres macroéconomiques, notamment à travers :
une mobilisation accrue des ressources intérieures, grâce à des réformes fiscales ciblées et à la modernisation de la gestion des recettes ;
une maîtrise des dépenses courantes et la réorientation des ressources vers les secteurs prioritaires (éducation, santé, infrastructures, protection sociale) ;
l’adoption d’un cadre budgétaire pluriannuel permettant une programmation plus réaliste et durable des finances publiques ;
le renforcement des mécanismes de suivi, d’évaluation et de transparence dans la gestion budgétaire.
À ces mesures s’ajoutent d’importantes réformes structurelles ayant contribué à un essor économique plus inclusif, telles que :
la mise en œuvre progressive de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), avec l’introduction de la logique de performance, la budgétisation par programmes et la responsabilisation des gestionnaires publics ;
l’amélioration du climat des affaires et du cadre de l’investissement ;
le lancement de stratégies sectorielles dans les domaines productifs (agriculture, pêche, énergie, etc.), la numérisation des services publics, la lutte contre la corruption, ainsi que d'autres réformes touchant la gestion des finances publiques, le régime fiscal, la mobilisation des ressources internes, la transformation économique et le renforcement de la gouvernance et de la transparence.