
Son Excellence le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid'Ahmed Ould Bouh, et la commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Fatimetou Mint Khattry, ont coprésidé ce vendredi à Nouakchott une réunion élargie consacrée à la présentation du Plan national de réponse 2025 devant les partenaires au développement. Y ont pris part des représentants des Nations Unies, des missions diplomatiques et des organisations internationales, dans l’objectif de mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie élaborée dans le cadre du mécanisme national de prévention et de réponse aux crises alimentaires et nutritionnelles.
Dans son allocution, le ministre a précisé que ce plan ambitionne de soutenir 1.224.200 personnes vulnérables et préviendra les risques d'insécurité alimentaire pour 590.447 citoyens durant l'été de 2025, soulignant que celui-ci est le fruit d'une étroite collaboration interministérielle et traduit la ferme détermination du gouvernement à protéger les populations les plus exposées. Tout en reconnaissant une amélioration globale des conditions agro-pastorales en 2024, il a néanmoins pointé les disparités pluviométriques affectant particulièrement les régions du Trarza et du Brakna, sans omettre l'impact des inondations fluviales.
Articulé autour de trois axes majeurs, le plan prévoit : d'améliorer l’accès à l’alimentation par des distributions gratuites et des transferts monétaires ; de lutter contre la malnutrition en ciblant 75 758 personnes pour traitement et en assurant la prévention pour 322 498 autres ; et de renforcer la coordination opérationnelle. Le coût total du plan s’élève à 1 562 231 545 MRU, dont 50 % ont été mobilisés à ce jour. À cet effet, le gouvernement lance un appel à la solidarité des bailleurs de fonds, du secteur privé et des organisations non gouvernementales pour garantir une mise en œuvre intégrale et efficace.
La réunion a donné lieu à une présentation technique assurée par la commissaire à la sécurité alimentaire, suivie d’un échange nourri avec les partenaires. Le ministre et la commissaire ont unanimement insisté sur l'urgence d'intervenir prioritairement dans 17 moughataas où le taux d'insécurité alimentaire excède 20%, rappelant que "la sécurité alimentaire ne constitue pas seulement un défi conjoncturel, mais bien un droit fondamental nécessitant une réponse collective, immédiate et structurée" .